Ce fut un lieu de pratique sportive, avant de devenir une galerie d'exposition d'art contemporain consacré à l'image et à la photographie.
Ce petit musée du Jeu de Paume, situé dans le jardin des Tuileries à Paris, a exercé diverses fonctions depuis son inauguration en 1862 jusqu'à nos jours.
Le bâtiment a d'abord fait office de salle du jeu de paume (sport de raquettes, ancêtre du tennis), en raison de la construction en 1861 de l'Opéra Garnier qui nécessita la destruction d'une salle de cette pratique sportive située tout près de l'endroit où fut construit l'Opéra de Paris. Par conséquent, Napoléon III autorisa le transfert de cette salle sportive vers le jardin des Tuileries où le bâtiment fut construit tout près de son bâtiment voisin de l’Orangerie, conçu neuf ans auparavant.
Puis entre 1909 et 1922, le bâtiment du jeu de paume devint une galerie d'exposition, et, pendant la première guerre mondiale, il abrita également un service de distribution de tickets de rationnement.
A partir de 1922, la galerie d'exposition devint une annexe du Musée du Luxembourg, pour devenir, entre 1939-1944, une réquisition par les nazis qui en firent un lieu de transit et d'entrepôt des oeuvres d'art spoliées par l'occupant.
Entre 1944 et 1946, le Musée du Jeu de Paume rendit les oeuvres spoliées durant la guerre, grâce à l'inventaire réalisé par la résistante Rose Vallant.
A partir de 1947, le Musée du Jeu de Paume abrita les peintures des collections impressionnistes du Musée du Louvre, et ce, jusqu'à l'ouverture du Musée d'Orsay en 1986.
A partir de 1991, après une reconstruction intérieure du bâtiment, le Musée du Jeu de Paume devint un lieu d'art moderne et contemporain.
Depuis, le Musée du Jeu de Paume programme chaque année des oeuvres temporaires inhérentes à la photographie, mais aussi aux oeuvres numériques en passant par le cinéma expérimental. Le Musée est également un lieu de rencontres, de conférences et de dialogues entre le public et les artistes de l'art visuel.
Lors de mon récent passage dans ce lieu, j'ai pu admirer une partie de la collection photographique de Tina MODOTTI (1896-1942), photographe engagée qui fit ses débuts comme star du cinéma muet et s'intéressa à partir de 1922 à la photographie.
Tina Modotti fut la première femme à porter des jeans à Mexico et à fumer la pipe. Libre, avant-gardiste, amoureuse indépendante, Tina Modotti attirait tous les regards. Elle fut considérée comme féministe, révolutionnaire ardente, internationaliste, artiste, militante, pasionaria, muse, espionne, égérie. Pourtant, l’œuvre de cette pionnière du «photo-journalisme social» ne sera reconnue que tardivement et surtout à titre posthume.
Les deux liens ci-après vous feront découvrir la vie romanesque et militante de Tina Modotti, qui a photographié, entre autres, le Mexique de la période post-révolutionnaire en portant un regard empathique sur le petit peuple.
Voici un court aperçu des quelques photographies exposées de cette héroïne éternelle qui repose à Mexico dans un cercueil d'exilée.
Voilà ! vous venez de regarder quelques photographies d'une première rétrospective consacrée en France à cette artiste majeure, qui mettait un point d’honneur à ce que l’on ne la qualifia pas comme une "artiste" mais comme une "photographe".
J'ai aimé découvrir sa vie passionnante, marquée par quelques-uns des événements historiques les plus importants de la première moitié du 20ème siècle. Tina Modotti fit partie d’une génération de femmes qui apporta une contribution majeure à la photographie des années 1920.
Merci d'avoir lu cet article. J'espère que vous avez apprécié ce partage. Je vous dis à bientôt.
Christiane Muller
Cliquez, ci-dessous, sur le ou les réseaux vers le(s)quel(s) vous souhaitez partager.⬇️