La Fondation Louis Vuitton, Paris, confronte les couleurs vibrantes de l'Américaine Joan Mitchell au dernier Monet qui la rejoint dans une évocation quasi abstraite et sensible du paysage.

Quelques anecdotes à propos de Claude Monet, né sous le nom d'Oscar-Claude Monet le 14 novembre 1840 à Paris et mort le 5 décembre 1926 à Giverny :

  1. Il avait un caractère assez particulier… Il n’était d’ailleurs pas forcément très apprécié à Giverny, ne vivait que pour la peinture, et s’entourait de personnages aussi difficiles à fréquenter que lui – comme Georges Clemenceau ou Auguste Rodin. Il aurait marqué par son égoïsme !
  2. C’était un enfant turbulent mais qui a tout de même attiré l’attention du peintre Eugène Boudin à Sainte-Adresse, qui l’emmène peindre en plein air au bord de la mer et lui transmet son coup de pinceau.
  3. C’est en représentant les femmes dans les jardins qu’il découvre son amour pour la nature, la lumière, l’instabilité et la fragilité du paysage et des couleurs. 
  4. Comme beaucoup d'artistes, il ne rompt pas les clichés de l’artiste maudit et manquait d'argent une grande partie de sa vie.
  5. Il était obsédé par la lumière et par l'eau.
  6. Il s’évertuait à représenter un sujet plusieurs fois, car selon lui, l’objet naît avec la lumière. Il y a donc eu la série des trains, de Londres et notamment du Parlement, les nymphéas, les meules, la mer, la neige, et bien d’autres…
  7. Ses toiles représentaient très souvent des personnages de sa famille.
  8. Lorsqu’il peint les nymphéas il est à l’apogée de sa carrière. À sa mort, son bon ami Clemenceau refuse de le voir recouvert d’un drap noir, et le remplace par les rideaux fleuris et colorés.
  9. Il a complètement renouvelé l’histoire de l’art. C’est donc à Claude Monet que nous devons les plus grandes oeuvres du 19ème et du 20ème siècle, celles de Pissarro, de Degas ou encore de Manet.

A découvrir et redécouvrir, voici quelques toiles du Maître exposées actuellement à la Fondation Louis Vuitton, Paris. J’ai sélectionné pour vous ces quelques œuvres qui m’ont fait rêver et réfléchir. Alors faites-vous plaisir : c'est ma joie de partager cet instant avec vous. 

Le triptyque de l'agaphante, huile sur toile 1915-1926, qui occupe Monet au cours de la dernière décennie de sa carrière, fait partie du groupe des Grandes Décorations(1914-1926) réunissant quarante et un panneaux.

 Nymphéas et Agapanthes (détail), huile sur toile 1914-1917.

Nymphéas, reflets du saule, huile sur toile 1916-1919.

Les Nymphéas est une série d'environ 250 peintures à l'huile impressionnistes élaborées par le peintre français Claude Monet pendant les 31 dernières années de sa vie. Ces peintures représentent le jardin de fleurs, et plus particulièrement le bassin de nénuphars de la maison du peintre à Giverny. Beaucoup de tableaux ont été peints tandis que l'artiste souffrait de la cataracte. Ces tableaux se présentent sous différentes formes (carrée, circulaire, rectangulaire, etc.) et avec des tailles très variables pouvant atteindre plusieurs mètres.

Les Hémérocalles, huile sur toile, 1914-1917. Réalisée dans une palette vive, composée de verts et d'orange, Les Hémérocalles incarne une végétation à la lisière de l'eau.

Le Pont japonais, 1918-1924. Sur la propriété de Giverny, il y avait des saules pleureurs, des iris et des bambous qui poussaient autour de ce qui était devenu un étang. Dans cet étang se trouvaient des grappes de nénuphars et de fleurs qui flottaient sur l'eau calme. Lors de la création du jardin, Claude Monnet a fait appel à un artisan pour construire le pont japonais qui traversait l'étang. Le jardin est considéré par certains comme une œuvre majeure de l'art environnemental.

Le jardin à Giverny, huile sur toile 1922-1926. En 1908, à 68 ans, Claude Monet est atteint de cataracte aux deux yeux, il commence à perdre la vue. À mesure que la maladie évolue, les détails s'estompent, les contours disparaissent pour devenir un peu flous. Sur ses tubes de peinture, Le peintre repère les teintes d'après des étiquettes et l'ordre immuable dans lequel il les dispose sur sa palette.

La Maison de l'artiste vue du jardin aux roses, huile sur toile 1922-1924

Le bassin aux nymphéas, huile sur toile 1918-1919. Variante inattendue du bassin aux nymphéas. cette œuvre traduit l'audace de Monet dans sa dernière période tant au niveau de la couleur que de la touche picturale.

Iris, huile sur toile 1924-1925. Fleur chérie des tableaux de Monet, l'iris est le sujet principal de nombreuses toiles.

Saule pleureur, Giverny, huile sur toile 1920-1922. Pendant les dernières années de sa vie, Claude Monet se concentre sur les effets de lumières du bassin aux nymphéas. Les « vertes chevelures » des saules devinrent le sujet principal de douze toiles peintes entre 1918 et 1922 et sobrement intitulées « Saules pleureurs ».

Saule pleureur, huile sur toile 1921-1922. Monet va en peindre une douzaine entre 1918 et 1922. Au gré des humeurs et des heures du jour, il décoiffe et recoiffe l’arbre dans son gros bouillon de feuilles. Le peintre souffle le chaud et le froid, le rouge et le bleu, le jaune et le mauve. 

Nymphéas bleus, huile sur toile 1916-1919. Le tableau frappe par son coloris. Un beau bleu profond est étalé sur tout le fond de la toile. Il justifie le titre de l’oeuvre, où « bleu » s’applique au tableau et non aux fleurs représentées, qui sont blanches et roses.

Monet cultive ses « nymphéas» depuis 1893 dans sa proprieté de Giverny. A partir des années 1910 et jusqu'à sa mort en 1926, le jardin et son bassin deviennent son unique source d'inspiration. «J'ai repris encore des choses impossibles à faire : de l'eau avec des herbes qui ondulent dans le fond. (...) Mon plus beau chef-d'œuvre, c'est mon jardin».

Les Iris jaunes, huile sur toile 1914-1917. Monet sans doute déjà atteint des premiers symptômes de la cataracte assouplit toutes les lignes droites en une série d’étonnantes flammes vertes. 

Nymphéas et agapanthes, huile sur toile 1914-1917. Sur plusieurs toiles, dont «Nymphéas et agapanthes», l’artiste couche son enthousiasme pour ces boules de fleurs bleues à l’incroyable maintien. Dotées de couleurs éclatantes, les agapanthes font majestueusement écho aux feuillages des nénuphars.

Joan Mitchell : 

Une peinture de l'émotion qui explose de couleurs et de lumière.

Ce que l'on dit de Johan Mitchell, née le à Chicago et morte le à Paris :

  • C'est l’une des plus grandes peintres américaines du 20ème siècle, l’équivalent de ses prédécesseurs expressionnistes abstraits.
  • Fille d’une poétesse et d’un médecin artiste amateur, coéditrice de la revue Poetry, elle hésite un temps entre la poésie et les arts plastiques.
  • Elle passe, dans une forme d’isolement créatif volontaire, l’essentiel de sa carrière à Vétheuil, village situé au-dessus de la Seine, qu’elle dit avoir choisi «par hasard» , à quelques kilomètres seulement de Giverny, deux lieux «inventés» par Monet, lequel exercera sur son oeuvre, d’après elle, une influence moindre que Cézanne ou Van Gogh.
  • Joan Mitchell était une artiste peintre et graveuse faisant partie de la «seconde génération» du mouvement expressionniste abstrait. Ses œuvres sont exposées dans les plus grands musées d'art moderne à travers le monde.
  • https://www.arte.tv/fr/videos/097590-000-A/joan-mitchell-une-femme-dans-l-abstraction/

L"exposition des oeuvres de cette artiste est un magnifique parcours féérique tout en couleurs. Je vous en ai sélectionné ici quelques oeuvres. Pour moi, ce fut une belle découverte. A vous d'apprécier maintenant ! 😀

Quatuor Il for Betsy Jolas, huile sur toile 1976. Œuvre clé dédiée à la compositrice Betsy Jolas (1926-), dont il évoque le deuxième quatuor. La genèse de cette composition vient d'un dessin d'arbre, en partie transposé par les touches verticales vertes du panneau central. La lumière des bords de Seine apparaît à travers le « violet de Monet » que Mitchell percevait le matin et qui anime la composition.

Cercando un ago,  huile sur toile 1959. Cette œuvre appartient à un ensemble de plus de quinze peintures. Dans des variations subtiles de vert, violet, orange et rouge, l'artiste semble jouer sur l'expression française «chercher une aiguille dans une botte de foin», synonyme de «chercher l'impossible». Sa palette aux tracés libres rappelle la gamme chromatique du Saule pleureur et Bassin aux nymphéas (1916-1919) de Claude Monet.

Sans titre, huile sur toile 1970.  La toile se compose de deux masses distinctes, bleu et rouge, jouant d'aplats transparents et ponctués de touches finales d'orange vif. Les variantes de la surface entre chaque couche de peinture, l'importance de la translucidité ainsi que les contrastes de couleurs font vibrer la toile et accentuent sa sensualité.

Mon paysage, huile sur toile 1967. Cette peinture dense et subtile qui laisse apparaître le blanc de la toile, nous invite à plonger dans ce paysage réduit à une symphonie de bleus, verts et rouges. Le titre nous indique qu’il s’agit d’un paysage qui n’est pas la représentation d’un endroit précis mais la synthèse de paysages aimés par l’artiste.

River II,  huile sur toile 1986. Importance du blanc et du vide.

Edrita Fried, huile sur toile 1981. Joan Mitchell s’est aussi considérablement inspirée de Van Gogh, preuve en est avec «Edrita Fried» . Ce quadriptyque fait écho par sa palette à «Champ de blé aux corbeaux» (1890).

Tilleul, huile sur toile, 1978

La Grande Vallée XIV,  huile sur toile 1983. Issu du cycle de "la grande vallée", ce grand triptyque, dont le titre souligne la dimension éphémère du temps, se distingue par son rythme, ses juxtapositions de mouvements ascendants jaunes, verts et bleus, saturant la surface de la toile.

La Grande Vallée V,  huile sur toile 1983.

Un jardin pour Audrey, huile sur toile 1975. Joan Mitchell peint ce diptyque en mémoire de l'épouse de Thomas B. Hess. Audrey, décédée soudainement moins d'un mois après un déjeuner avec Annale Newman, veuve du peintre Barnett Newman, à La Tour, la propriété de Mitchell à Vétheuil. D'après Jean Fournier, son galériste, Audrey avait offert à Mitchell un arbre à fleurs qui occupait une place importante dans son jardin. Les verts juxtaposés à des noirs dominent, mis en valeur par le lilas et le rouge orangé, bordés au centre par des blancs. Cette œuvre dialogue avec la série des Coins du bassin (1917-1919) et les Hémérocalles (1914-1917) de Claude Monet, rappelant leur sensibilité commune aux couleurs de leur jardin.

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Christiane Muller

A la retraite, je peux enfin me livrer sans limites à mon goût pour les découvertes, et l'exploration de nouveaux endroits et paysages qui me sont encore méconnus. Que je voyage seule ou accompagnée, je suis passionnée par ce que je fais et c'est avec plaisir que je partage mes aventures avec vous. Alors, mettez vos baskets, et suivez-moi !

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