La Haute-Corse entre mer et montagnes : une journée à CALVI
CALVI : Remparts de la citadelle et tour de sel sous la brume de sable du Sahara
Juin 2024
Ce jour de mois de juin, la météo n'était pas des plus favorables. En effet, cette partie de la région Haute-Corse subissait depuis trois jours déjà un épisode de la brume des sables venue du Sahara. Le soleil était donc bien caché.
Nous avons néanmoins décidé d'aller visiter cette cité médiévale, capitale de la Balagne, connue pour sa célèbre citadelle du 13ème siècle construite sur un promontoire rocheux. A la suite de notre promenade en ville, nous sommes parties en voiture, direction Galéria, pour revenir ensuite vers Calvi mais par la route du littoral. La journée s'est donc terminée par un passage côtier accroché à flanc de reliefs, enchaînant les virages et les panoramas sur une baie spectaculaire.
Découvrez ici quelques images de cette belle virée, malgré un soleil caché et des points de vue sous la brume des sables ; ce qui n'a malheureusement pas permis de capturer les instants magiques dans les meilleures conditions. Mais sans regrets car "Le bonheur est un plaisir sans regret". Tolstoï.
Commençons par Calvi
et sa baie en forme de demi-lune
La marina et le centre-ville de Calvi sous la brume de sable
La citadelle sous la brume de sable
Le début de la construction des fortifications de la Citadelle date du 13ème siècle. Elles ont été renforcées lors de l'administration génoise par l'Office de Saint Georges à partir de 1453 et sans cesse améliorées jusqu'au 18ème siècle, tandis que l'habitat se structura en hautes maisons disparates autour de petites places. Reliée à la citadelle par un corridor, la tour de la marine "la torrachone" fut édifiée vers 1495 comme tour de guet. Son appellation devint Tour du Sel lorsqu'elle fut le lieu de prélèvement des impôts dont les plus gros revenus étaient liés à la gabelle et aux taxes portuaires.
La cathédrale Saint Jean-Baptiste
La cathédrale fut fondée à la fin du 13ème siècle, puis détruite et agrandie à plusieurs reprises jusqu'au 18ème siècle. Elle est dédiée à Saint Jean-Baptiste à partir de 1528, et fut érigée en cathédrale en 1576. Elle se trouve dans la citadelle.
Orgue de Tribune, érigée courant 2ème moitié du 18ème siècle
Chaire à prêcher, en bois dorée, en chêne sculpté, évoquant Jean Le Baptiste et les évangélistes, datant de 1757
Sainte-Lucie, statue en bois polychrome, 16ème siècle
La Basse-Ville de CALVI avec en premier plan la façade rose et beige, de style baroque, de l'Eglise Sainte-Marie Majeure
L'église a été construite à partir de 1774, et son clocher gothique a été érigé au cours du 19ème siècle. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1988.
Vue sur CALVI du belvédère de la chapelle de Notre-Dame-de-la-Serra
Découvrir la chapelle de Notre-Dame-de-la-Serra,
sous la brume de sable
La chapelle de Notre-Dame de la Serra est un lieu de culte emblématique érigé au sommet d’une colline offrant une vue panoramique sur la ville de Calvi et la mer Méditerranée.
La chapelle fut édifiée au 15ème siècle.
La protection de la citadelle de Calvi a été confiée à la Vierge Marie. Le site est consacré depuis 500 années comme lieu de pélerinage.
Notre route vers Galéria,
petit port aux portes de Scandola
Avant de quitter Calvi, nous avons fait un petit tour vers le belvédère de la Revellata, à la sortie de la ville, d'où on peut contempler (toujours malheureusement sous la brume sableuse!) une vue étendue sur le golfe et la presqu'île. Une petite mise en bouche avant de décider de rejoindre Galéria par les terres de l'arrière-pays. Après cette étape, le retour vers Calvi s'est fait par la route côtière.
En route pour Galéria
Au départ de Calvi, nous avons traversé le col de la Bocca di Marsolinu et sa vallée sauvage. En arrivant dans la vallée du Fango, nous étions en admiration devant la chaîne de montagnes qui se dressait devant nous.
On dit que la vallée du Fango est certainement la vallée représentant la plus pure expression de la Corse côté nature. Cette partie de la Corse est celle des rivières, montagnes et forêts.
U Ponte Vecchju, sans doute le plus ancien des trois ponts de la vallée
Et nous avons tranquillement atteint Galéria, petit port isolé dans le maquis corse. La brume était toujours présente, mais tout le long de cette balade vagabonde, nous n'avons cessé de nous émerveiller devant la beauté sauvage des lieux ; la douce chaleur nous a accompagnées fidèlement. Ce fut juste une autre manière de découvrir des jolis paysages "embrumés de poussières minérales du Sahara" à défaut du soleil de Corse !
Aujourd'hui, le petit village de Galéria abrite environ 300 habitants en hiver. En revanche, ce sont environ dix fois plus qui y débarquent l'été, ce que regrettent quelques anciens bergers nostalgiques.
Ce petit port de pêche est également la fenêtre maritime du Parc Naturel Régional de la Corse avec sa magnifique réserve de Scandola, site classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
A l'entrée du village, nous avons été accueillies par la tour génoise construite entre 1551 et 1573, inscrite aux monuments historiques. La tour et le magasin attenant étaient des édifices militaires. Encore en service au début du 18ème siècle, une explosion de munitions avait détruit l’ensemble en 1792.
Le magasin a été entièrement rehabilité en 1977 pour servir de gîte d’étape tandis que la tour n’a été que restaurée partiellement.
L'église paroissiale Sainte-Marie est située au coeur du village. Elle a été construite au 19ème siècle comme la plupart des édifices religieux de cette partie du littoral corse restée très longtemps déserte.
En quittant Galéria, nous avons emprunté la route étroite et sinueuse qui surplombe les formations rocheuses, mais aussi criques et plages, et avons enchaîné les virages et vues panoramiques splendides jusqu'à la pointe de Revellata à Calvi.
La route, communément appelée la route de Calvi à Ajaccio par la côte, est longue de 153 km ; elle offre les plus beaux points de vue de l'île de beauté, dont les fameuses calanques de Piana. Nous l'avions d'ailleurs suivie lorsque nous avions visité les calanques. /escapades/la-haute-corse-entre-mer-et-montagne
Nous nous sommes donc retrouvées sur cette même route pour rejoindre Calvi en partant de Galéria. Le tronçon, long de 33 km environ, nous a permis d'admirer une côte superbe, mais la circulation fut "sportive" en raison de l'étroitesse de la route. Certains passages sont assez difficiles, notamment au croisement de deux voitures, et stationner le long du parcours est parfois délicat voire déconseillé pour ne pas dire impossible. Mais quel enchantement ! et ce malgré ces nuages épais de sable venus du Sahara donnant au ciel cette apparence jaunâtre. Les paysages restent magnifiques ; évidemment les regarder de ses propres yeux est toujours plus époustouflant que les contempler sur image.
Au loin, le phare de la Revellata
Cet édifice a été mis en construction en 1838 et le phare a été allumé pour la première fois en décembre 1844.
La pointe de la Revellata est un promontoire rocheux ; elle abrite de jolies plages ainsi qu'une faune et flore remarquables.
Plusieurs pistes de randonnée mènent jusqu'au phare, permettant ainsi d'effectuer de nombreux parcours sur le littoral et découvrir la presqu'île de la Revellata. Nul doute que les randonnées dans cet endroit sauvage seront au programme lors d'un prochain séjour dans la région.
Voilà ! Vous venez de regarder une série d'images souvenirs de notre visite à Calvi et alentours. C'était l'occasion de visiter la ville autrement que sous un beau soleil, mais malgré cet épisode de sables sahariens, le plaisir est resté intact. Je ne peux que recommander à tous ceux qui n'ont pas encore visité Calvi et sa région d'y aller sans hésitation, ils ne le regretteront pas.
Retrouvez sur ce site d'autres publications de ma série "La Haute-Corse entre mer et montagne".
Merci d'avoir lu cet article. J'espère que vous avez apprécié ce partage. Je vous dis à bientôt.
Christiane Muller
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