Pierre-Auguste RENOIR
Né le 25 février 1841 à Limoges, dans une famille modeste, Pierre-Auguste RENOIR était doué dès son plus jeune âge pour le dessin.
Après son installation à Paris, à l'âge de 3 ans, Pierre-Auguste RENOIR devint, dès sa 13ème année, apprenti pour la décoration de pièces en porcelaine. Il suivit parallèlement des cours de dessin.
Dès sa 21ème année, Pierre-Auguste RENOIR réussit le concours d'entrée à l'École des Beaux-Arts de Paris. En intégrant l'atelier du peintre suisse, Charles Gleyre, il fit la connaissance de Claude Monet, Alfred Sisley et Frédéric Bazille. Les quatre jeunes peintres passèrent alors beaucoup de temps à peindre dans la forêt de Fontainebleau. Ils deviendront tous des figures importantes du courant impressionniste.
La première peinture que Pierre-Auguste RENOIR exposa est Esmeralda dansant avec sa chèvre, en 1864. Cette oeuvre connue un véritable succès, mais le jeune peintre décida de la détruire après l'exposition.
En 1869, Pierre-Auguste RENOIR séjourna avec Claude Monet à la Grenouillère, restaurant implanté sur une île de la Seine. Il évolua alors sensiblement vers l'impressionnisme en étudiant les reflets du soleil sur la surface de l'eau.
Chemin montant dans les hautes herbes, vers 1875, huile sur toile, exposé au Musée d'Orsay, Paris
En 1881, Pierre-Auguste RENOIR persista dans le genre avec Le déjeuner des canotiers, où figure (au premier plan à gauche) Aline Charigot qu'il épousa en 1890. Leur premier enfant, Pierre RENOIR (1885-1952) fut comédien ; il fit presque toute sa carrière en collaborant avec son ami Louis Jouvet. Leur second fils, Jean RENOIR (1894-1979), est considéré comme l'un des plus grands cinéastes français du 20ème siècle. Enfin, Claude RENOIR (1901-1969), leur troisième fils, fut initié par son père à l'art de la céramique ; il fut un céramiste réputé mais aussi un producteur de cinéma et un grand expert de la peinture de son père.
Le déjeuner des canotiers, 1881, huile sur toile
Dans la décennie 1880-1890, Pierre-Auguste RENOIR voyagea dans le sud de la France, en Italie et en Algérie. A cette période, ses influences sont nombreuses, comme Ingres, de Dehodencq, Gustave Courbet, et Eugène Delacroix. Il s'inspira de chacun pour réaliser des oeuvres remarquables.
Les grandes baigneuses, 1884-1887, huile sur toile
Dès 1880, les premiers symptômes de la polyarthrite rhumatoïde rendront sa vieillesse extrêmement douloureuse. Pierre-Auguste RENOIR fut alors confronté à une phase de découragement qui le conduisit à faire évoluer à nouveau son style. Son tableau Les jeunes filles au piano (1892) fut acheté par l'Etat français et exposé au Musée du Luxembourg et maintenant au Musée d'Orsay. Cette reconnaissance officielle fut une étape importante pour Pierre-Auguste RENOIR ; les commandes affluèrent et la production fut considérable. Les marchands d'art Paul Durand-Ruel et Ambroise Vollard se chargèrent de la commercialisation des oeuvres.
Jeunes filles au piano, 1892, huile sur toile, exposé au Musée d'Orsay, Paris
Mais sa maladie s'aggrava à la fin de la décennie 1890. Peu à peu, ses mains se déformèrent et durent être bandées. Il continua cependant à peindre, sauf au cours des crises les plus douloureuses.
Grand nu, 1907, huile sur toile, exposé au Musée d'Orsay, Paris
A partir de 1910, le peintre eu de grandes difficultés pour se déplacer. Dans la dernière étape de sa vie, à partir de 1913, Pierre-Auguste RENOIR réalisa des sculptures avec l'aide de deux sculpteurs : d'abord avec Richard Guino (1890-1973), puis avec Louis Morel (1887-1975).
Madame Renoir, 1916, buste en mortier polychrome, exposé au Musée d'Orsay, Paris
Son épouse, Aline, décéda en 1915. Au cours de la Première Guerre mondiale, ses deux fils Pierre et Jean furent grièvement blessés.
Pierre-Auguste RENOIR décéda le 3 décembre 1919 à la suite d'une congestion pulmonaire. Il fut d'abord inhumé auprès de son épouse dans le vieux cimetière du château de Nice, mais conformément à la volonté des deux époux, leurs corps furent rapatriés à Essoyes en 1922, localité d'où son épouse fut originaire et où le couple avait acheté une maison.