Jean-François MILLET

Jean-François Millet fut, par excellence, le peintre des paysans, en un temps où, après la révolution de 1848, sous la Deuxième République puis au Second Empire, on mit à l’honneur le monde rural.

^{Des Glaneuses, 1857, Huile sur toile}

 ^{L’Angélus, 1857–1859, Huile sur toile}

Les toiles de cet article sont exposées actuellement au Petit Palais à Paris.

L'artiste fut originaire du Cotentin, un coin assez sauvage de Normandie. Il naquit en 1814 dans le hameau de Gruchy (près de la Hague), dans une famille paysanne. Cependant, le petit garçon bénéficia d'une bonne éducation dans le domaine des lettres et des arts par l’intermédiaire de son oncle, un curé lettré.

Jean-François Millet est parfois considéré à tort comme un membre à part entière de l’école de Barbizon car l’artiste ne fut pas tout à fait dans la même veine que ses compagnons. En effet, l’art de Millet n’est pas strictement paysager ; il s’intéressa surtout à l’humain au cœur des campagnes. Son goût le porta à représenter les pratiques ancestrales, le mode de vie et le rythme de la vie paysanne.

^{Le Printemps, entre 1868 et 1873, Huile sur toile}

Le Printemps fut commandé à Jean-François Millet en mars 1868 par Frédéric Hartmann, mécène de Théodore Rousseau. Rare paysage "pur" dans l'œuvre de Millet, l'œuvre semble un hommage à son ami Rousseau disparu quelques mois plus tôt. Elle ne laisse que peu de place à l'homme, petite figure de paysan sous un arbre. Par ses couleurs fraîches, Millet se rapprocha des futurs impressionnistes, Claude Monet, Frédéric Bazille ou Auguste Renoir, qui fréquentaient la forêt de Fontainebleau à cette date.

Fondateurs d’un mouvement pictural où la nature tient la place principale, et où peindre sur le motif est primordial, Jean-François Millet et Théodore Rousseau s’installèrent tous les deux dans le petit hameau de laboureurs de Barbizon, cœur de la forêt de Fontainebleau. Théodore Rousseau, depuis 1847 et deux ans plus tard pour Jean-François Millet. 

Théodore Rousseau ferma définitivement ses yeux d’artistes dans les bras de son ami Jean-François Millet.

Le 20 janvier 1875, alors qu’il n’avait que 61 ans, Jean-François Millet rendit son dernier souffle.

^Avril 2024

Retrouvez  ICI  quelques toiles de Théodore Rousseau exposées au Petit Palais, Paris, sur le thème de La Voix de la Forêt.