Une redécouverte pour moi de l’Opéra national de Paris. Un réel plaisir d'y revenir et contempler les richesses de ce chef d’œuvre de l’architecture théâtrale du XIXe siècle qu'est l'Opéra Garnier.

A mon retour chez moi, je me suis souvenue avoir gardé dans ma boîte à souvenirs, mon premier billet pour assister à la Chauve-Souris, opérette de Johann Strauss, jouée à l'Opéra Garnier, en 1983 ! Depuis cette date, j'ai eu le bonheur de participer à d'autres représentations données au Palais Garnier, mais y entrer la première fois fut pour moi une grande émotion. 

Visiter l'Opéra Garnier

L’Opéra Garnier est un véritable chef d’œuvre. C’est par un arrêté ministériel du 29 décembre 1860 qu’un concours est ouvert pour la construction du nouvel Opéra de Paris, une première puisque jusqu’alors les architectes des grands chantiers étaient choisis par le prince Louis-Napoléon Bonaparte. Il se pourrait que l’idée de ce concours ait été glissé par Viollet-le-Duc à l’impératrice Eugénie pour évincer Charles Rohault de Fleury, pressenti pour construire ce nouvel Opéra. 

171 projets sont déposés et c’est le projet de Charles Garnier, jeune architecte de 35 ans encore méconnu, qui remporte le concours d’architecture le 30 mai 1861 et se voit confier la construction de la salle. La première pierre de l’Opéra est posée le 21 juillet 1862, par le président du corps législatif, le comte Walewski. Le chantier est achevé le 30 décembre 1874 et inauguré en grandes pompes par le président de la République, le maréchal de Mac-Mahon, le 5 janvier 1875.

Avec ses pierres, ses marbres et son or, l’Opéra Garnier est un spectacle à lui seul. On se retrouve dans un monde de faste, de beauté et de raffinement. Les plafonds sont magnifiquement peints par des artistes reconnus et des dorures illuminent chaque pièce..

La visite commence par la Fontaine de la Pythie, statue réalisée par Adèle d’Affry (duchesse de Castilgione-Colonna). Jolie sculpture mise en valeur par des jeux de lumière très actuels.

Puis on emprunte ensuite le Grand Escalier, à la fois majestueux et impressionnant, très célèbre pour sa beauté.

L’escalier mène à une nef de 30 mètres de haut.

En levant les yeux, on découvre le plafond composé des dernières œuvres du peintre Isidore Pils, quatre allégories représentant Le triomphe d’Apollon, Minerve combattant la force brutale devant l’Olympe réuni, Le charme de la musique et La ville de Paris recevant le plan du nouvel Opéra.

Plafond au-dessus du grand escalier

En entrant dans la salle de spectacle, c’est le plafond, toile monumentale de 220m² réalisée par Chagall en 1964 qui attire le regard. Cette fresque apporte une touche de modernité qui a parfois été contestée car elle contraste avec les peintures des autres salles. Le lustre de bronze et de cristal est équipé de 340 lampes et pèse 8 tonnes. Il a été commandé par André Malraux, ministre des Affaires Culturelles. La salle à l'italienne, est impressionnante avec ses grand rideaux rouges et ses 2051 sièges d’origine capitonnés de velours rouge. 

La pièce la plus impressionnante de la visite, c’est incontestablement le Grand Salon (appelé aussi le Grand Foyer). Cette salle brille de mille feux et de mille couleurs. Elle est le lieu privilégié des spectateurs lors des entractes.

L’Avant-Foyer se distingue par une voûte de mosaïques aux couleurs chatoyantes sur fond or, il offre une vue magnifique sur la nef du Grand Escalier et le carré des Caryatides.

Le Grand Foyer a été conçu par Charles Garnier comme les galeries des châteaux de l’âge classique. Le jeu des miroirs et des fenêtres accentue encore ses vastes dimensions. Le magnifique plafond peint par Paul Baudry décline des thèmes de l’histoire de la musique. 

Au plafond, la peinture centrale rend hommage à la Musique.

La lyre est l’élément décoratif principal, elle règne sur tout le vocabulaire décoratif, sur les chapiteaux comme sur les grilles de chauffage ou les poignées de porte. 

On peut se promener librement dans les couloirs de l’Opéra, on y découvre des bustes d’artistes, et les anciennes portes d’entrée de la salle de spectacle.

Célestine GALLI-MARIÉ dans le rôle-titre de CARMEN qu'elle créa en 1875. Huile sur toile 1884, Henri-Lucien DOUCET (1856-1895)

Portrait d'Emma SANDRINI dans le rôle de Lilia dans La Maladetta, Ballet de Joseph Hansen créé à l'Opéra de Paris le 24 février 1893. Huile sur toile, sans date. Édouard DEBAT-PONSAN(1847-1913).

La Rotonde du Glacier. Une salle avec un plafond magnifique orné d’une fresque et d’un superbe lustre.

La rotonde du Glacier

La bibliothèque est impressionnante elle aussi.

Pour célébrer le 400ème anniversaire de la naissance de Molière, l'Opéra national de Paris s'est associé à la Bibliothèque nationale de France et la Comédie Française pour une exposition spéciale  consacrée à la présence de la musique et de la danse dans l’œuvre de Molière. Exposition durant laquelle sont rappelées des séquences musicales et de danses. 

En voici quelques extraits : 

A l'extérieur, vue d'une des terrasses de l'Opéra Garnier d’où l’on découvre la perspective de l’avenue de l’Opéra jusqu’au Louvre. 

La place de l'Opéra et son métro, puis l'avenue de l'Opéra ouverte entre 1876 et 1879,  et qui mène à la Place du Palais Royal.

Fin de cette très agréable visite de ce lieu éblouissant qu'est l'Opéra Garnier ; monument classé historique depuis 1923, et âgé de pratiquement 150 ans. Ma prochaine promenade sera réservée à la découverte des mystères de cet endroit chargé d'histoire, praticable qu'en dehors des heures d'ouverture au grand public.

Quand l'Opéra Garnier pose ses reflets dans les vitres de l'hôtel Intercontinental !

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Christiane Muller

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